"Je" de mots
Emphase
Je ne veux ni
Me donner un style,
Ni faire bonne figure
Avec mes figures de style
Qu’est-ce que tu te figures ?
Je suis tout simplement
« Emphase » avec moi-même.
Les mots font débat
Il y a débat et des bas
Il y a des hauts …idéaux,
L’essentiel est de pouvoir
Placer un mot.
Remettre en place un mot,
C’est plus délicat.
En un « maux, ça fait mal.
Les mots se prêtent
Volontiers au jeu,
À condition que le « je »
Ne se perde pas
Dans celui d’un miroir.
Un mot ça peut-être
Dangereux.
Est-on responsable
De ce que l’on dit
Ou responsable
De ce que l’on entend ?
Demandez au mot
Ce qu’il en pense.
Les mots pour le dire
Mais que disent-ils
Ces mots que je distille ?
Et celui-ci
Qu’on dit futile,
Fût-il écrit
Avec du style,
Ferait il bonne figure ?
Et si d’aventure
Ce qui se profile
Derrière mon écriture
Parfois si fragile
Était un « je » de mots,
À qui s’adresserait il ?
Des mots, j’en ai pas mal.
Des mots qui font du bien
Des maux qui font mal
Mais je m’en fous pas mal
Car je suis en vie
De n’avoir toujours pas dit
Mon dernier mot.
Ainsi soit-il.
Question de caractère
Les lettres en gros caractères
N’ont pas été inventées
Pour imprimer des gros mots.
Tandis qu’un sale caractère
Devrait pouvoir faire l’affaire.
Le gros mot se veut vulgaire
Pourtant il est nécessaire
Quand on est très en colère.
On peut bien sûr s’en passer
Dire gentiment tu m’ennuies
Et se laisser ennuyer
Jusqu’au fin fond de la nuit.
C’est quoi un bon caractère ?
Le fond et la forme
Je « littérature »
Je lis mes ratures.
Question d’écriture
Ou remise en question ?
Tout dépend de l’écriture.
Ça peut être aussi
Une question de fond,
Tout dépend de la forme.
B et O, beau
Un mot m’est passé par la tête.
J’ai eu envie d’échanger avec lui.
Je l’ai donc invité à déjeuner
Pour un agréable tête à tête.
Après avoir pris quelques « vers »,
Nous avons discuté de lettre.
Nous nous sommes découvert
Une bonne amie en commun :
Une voyelle que nous aimons bien.
Un « O » qui était aussi rond
Qu’un rond dans « l’eau.
Il s’était promis d’épouser un « b »
Car il avait envie d’être « bo »
Voilà toute la magie des mots:
Il suffit d’un « o » qu’on « m »
Pour que cela devienne un mot.